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Les erreurs courantes en négociation commerciale et comment les éviter

  • altsupcampus
  • 14 mars
  • 4 min de lecture

La négociation commerciale est un art délicat qui demande de l’intelligence émotionnelle, de la préparation et une bonne dose de stratégie. Pourtant, de nombreuses erreurs viennent compromettre les chances de succès, même chez les professionnels les plus aguerris. Mal préparer son argumentaire, parler trop ou pas assez, faire des concessions trop vite, mal gérer la clôture de la négociation… autant de pièges qui peuvent transformer une opportunité en échec. Dans cet article, on décrypte ensemble ces erreurs et surtout, comment les éviter pour améliorer votre taux de réussite.


Pourquoi un manque de préparation représente une erreur fatale ?

Ne pas connaître son interlocuteur

Une négociation réussie commence bien avant la rencontre avec votre prospect ou client. Arriver sans connaître son interlocuteur est l’une des erreurs les plus graves. Cela peut donner une impression de désintérêt, voire d’amateurisme.

Astuce : Avant la négociation, renseignez-vous sur votre interlocuteur et son entreprise. Quels sont ses besoins, ses valeurs, ses défis ? LinkedIn, le site web de l’entreprise, les articles de presse et les échanges préalables sont autant de ressources précieuses pour vous préparer.

Venir sans argumentaire solide

Certains commerciaux pensent qu’ils improviseront sur place, or une négociation ne s’improvise pas. Il est indispensable de maîtriser son offre, de connaître ses points forts et d’anticiper les objections.

Astuce : Construisez un argumentaire en vous basant sur la méthode CAP (Caractéristiques, Avantages, Preuves). Identifiez aussi les éventuelles objections et préparez des réponses convaincantes pour chaque cas de figure.

Ne pas fixer ses objectifs à l’avance

Entrer en négociation sans savoir ce que vous êtes prêt à accepter est un véritable piège. Vous risquez de céder sur des points essentiels ou, au contraire, de refuser une opportunité intéressante par manque de flexibilité.

Astuce : Déterminez votre objectif idéal, votre seuil minimum acceptable et vos marges de manœuvre. Cela vous permettra d’avoir une posture confiante et de savoir jusqu’où aller.


Une mauvaise gestion de la communication entraîne-t-elle un frein à la persuasion ?

Trop parler et ne pas écouter

Une erreur classique est de vouloir trop en dire, pensant que l’abondance d’arguments convaincra l’autre. En réalité, un excès d’informations peut noyer votre interlocuteur et l’éloigner de la prise de décision.

Astuce : Pratiquez l’écoute active. Posez des questions ouvertes pour comprendre les attentes et reformulez les besoins pour montrer que vous êtes à l’écoute. Un bon négociateur parle moins et écoute plus.

Ne pas s’adapter à son interlocuteur

Chaque prospect est différent : certains sont très analytiques et veulent des chiffres précis, d’autres sont plus émotionnels et ont besoin d’être rassurés.

Astuce : Observez les réactions et adaptez votre discours en conséquence. Si votre interlocuteur aime aller droit au but, évitez les détails superflus. S’il a besoin d’être rassuré, mettez en avant des études de cas et des témoignages clients.

Ignorer la puissance des silences

Un silence bien placé est un atout redoutable en négociation. Pourtant, beaucoup de commerciaux paniquent et remplissent les blancs par des justifications inutiles, ce qui peut affaiblir leur position.

Astuce : Lorsque vous annoncez un prix ou une proposition, laissez un silence. Cela incitera votre interlocuteur à réagir et vous évitera de vous précipiter à faire une concession inutile.


Mal gérer le rapport de force et les concessions

Faire trop de concessions trop vite

Un piège fréquent est de céder rapidement face à la moindre objection, par peur de perdre la vente. Cela envoie un mauvais signal : si vous baissez votre prix en quelques secondes, cela signifie que votre offre était surestimée dès le départ.

Astuce : Résistez aux premières objections et justifiez la valeur de votre offre avant d’envisager une concession. Si vous devez en faire une, demandez toujours une contrepartie (un engagement plus long, une exclusivité, une recommandation…).

Se focaliser uniquement sur le prix

Beaucoup de négociateurs font l’erreur de centrer toute la discussion sur le prix, oubliant que la valeur perçue est bien plus importante.

Astuce : Ne tombez pas dans le piège du prix bas à tout prix. Parlez du retour sur investissement, des bénéfices à long terme et des différenciations de votre offre. Un prix élevé justifié passe toujours mieux qu’un prix bas qui semble aléatoire.

Manquer d’assurance face aux objections

Un négociateur mal préparé peut se sentir déstabilisé face aux objections et perdre en crédibilité.

Astuce : Préparez des réponses solides aux objections courantes. Une bonne méthode est la reformulation : "Si je comprends bien, ce qui vous inquiète, c’est…", avant d’apporter une réponse adaptée.


Mal conclure la négociation peut-il entraîner la perte de l’accord ?

Ne pas détecter les signaux d’achat

Certains commerciaux continuent à argumenter alors que leur prospect est déjà convaincu, ce qui peut semer le doute et retarder la prise de décision.

Astuce : Soyez attentif aux signaux d’achat : des questions sur les modalités, un changement d’attitude, une demande de précision sur le prix. Si vous sentez que c’est le bon moment, proposez naturellement de passer à la finalisation.

Ne pas formaliser les engagements

Signer un accord verbal sans le formaliser peut mener à des malentendus ou des renégociations imprévues.

Astuce : Toujours envoyer un document récapitulatif après la négociation, avec les engagements de chaque partie clairement établis.

Ne pas assurer le suivi après la négociation

Une erreur fréquente est de considérer qu’une fois l’accord signé, le travail est terminé. Pourtant, une relation commerciale se construit sur le long terme.

Astuce : Après la signature, faites un suivi régulier pour vous assurer de la satisfaction du client. Cela renforce la confiance et ouvre la porte à des collaborations futures.


Conclusion

Une négociation commerciale ne se limite pas à un échange d’arguments. C’est un équilibre subtil entre stratégie, psychologie et gestion des attentes. Les erreurs que nous avons vues – manque de préparation, communication mal maîtrisée, concessions précipitées, mauvaise conclusion – sont autant de pièges qui peuvent nuire à votre succès.

En appliquant ces bonnes pratiques, vous améliorez votre posture de négociateur, vous créez une relation de confiance avec vos clients et vous maximisez vos chances de conclure des accords gagnants-gagnants. Car après tout, une bonne négociation ne se termine pas seulement par un contrat signé, mais par une relation commerciale pérenne et mutuellement bénéfique.


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